8 avril 2024

Après un relèvement des seuils il y a moins d’un mois seulement, le ministère de l’Economie et des Finances examine la possibilité d’un nouveau relèvement dans le cadre de la loi Simplification. Wahib DAHMANI, président du CJEC, dénonce une mesure qui, si elle était appliquée, sonnerait le glas de l’exercice libéral de la profession et ébranlerait les fondements de la confiance et de la transparence dans notre économie pourtant essentiels à sa croissance.

Ce nouveau projet de relèvement des seuils, envisagé moins d’un mois après une précédente augmentation, révèle la méconnaissance alarmante du rôle et de l’utilité de la profession par le ministère de l’Economie et des Finances.

Alors que la hausse des seuils de 2019 avait déjà entraîné une perte significative de mandats pour de nombreux commissaires aux comptes et un effondrement préoccupant du nombre de professionnels, cette mesure accélérerait le déclin de la profession alors que notre économie n’a jamais autant eu besoin d’auditeurs.

“Les commissaires aux comptes ne sont ni un frein à la croissance des entreprises, ni un facteur de complexification de notre économie. Nous sommes au contraire les garants d’une croissance saine et éthique. Au lieu de chercher à consolider le rôle de ceux qui veillent à la transparence et à la confiance dans l’économie, le Gouvernement prend le risque de les affaiblir” déplore Wahib DAHMANI. “La transparence et la confiance ne sont pas négociables !” affirme-t-il.

Par ailleurs, le CJEC regrette un très mauvais signal envoyé aux jeunes diplômés qui voient leurs perspectives de formation et d’exercice du métier se réduire drastiquement alors que le marché de l’audit est de plus en plus restreint. En rendant plus difficile voire impossible la possibilité pour les jeunes stagiaires de réaliser les 200 heures d’audit requises à l’obtention de leur diplôme, cette mesure compromet l’accès à la profession de commissaire aux comptes mais elle met également en péril le modèle de formation dual, essentiel à la polyvalence et à l’expertise de notre secteur.

Le CJEC appelle l’ensemble de la filière – experts-comptables et commissaires aux comptes, institutions et syndicats – à faire bloc pour s’opposer à ce projet gouvernemental et défendre l’avenir de la profession du Chiffre.

Le Bureau exécutif du CJEC

Wahib DAHMANI, Abderrahman MEKDAD, Laurie STROMBONI, Adrien VECTEN, Johanna DUPEUX, Thomas ACOSTA, Géraldine PETER, Steve LOMBO, Nicolas POUSSY, Julien YOUNES

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