Les Estivales 2021 ont été l’occasion pour la CNCC d’annoncer la mise en place d’un nouveau dispositif complet visant à inciter les jeunes diplômés à s’inscrire sur la liste des commissaires aux comptes dès l’obtention de leur diplôme. Au travers de ce plan, la CNCC entend faire passer des messages forts, rompre avec les préjugés concernant l’accès à la profession, et lever les freins identifiés.
La première idée reçue contre laquelle le plan entend lutter concerne la perception du « bon moment » pour s’inscrire. Le constat partagé est que beaucoup de jeunes diplômés, alors qu’ils souhaitent s’inscrire sur la liste des commissaires aux comptes, ne s’autorisent pas à le faire avant de s’assurer d’obtenir un premier mandat de certification.
Le bon moment pour s’inscrire : l’obtention du diplôme !
Pour Yannick OLLIVIER, président de la CNCC, il est impératif d’aider les jeunes professionnels à dépasser ce raisonnement pour deux raisons : « On ne passe jamais le diplôme de commissaire aux comptes par hasard, c’est une voie exigeante et le choix d’une carrière qui fait sens pour ceux qui l’empruntent. Laisser s’installer cette période d’attente entre le diplôme et l’inscription n’est pas dans l’ordre des choses, l’obtention du diplôme est un élément suffisant, c’est celui-là le bon moment pour s’inscrire. C’est d’autant plus vrai que le marché et les acteurs économiques attendent aujourd’hui de notre profession bien plus que la mission de certification, notamment de pouvoir répondre aux nouveaux enjeux de confiance qui ont été, cette année, au cœur de nos Assises. Les missions contractuelles, sur mesure, doivent permettre aux jeunes inscrits de développer leur clientèle et d’installer leur activité avec plus de facilité, et la CNCC est là pour les accompagner ».
S’inscrire pour accéder à un réseau de professionnels et à des missions
L’inscription à la Compagnie, c’est aussi l’assurance de bénéficier de l’accès à un réseau de professionnels mobilisés, tournés vers l’avenir de leur métier et de leurs cabinets. Cette proximité avec l’Institution qui est la leur, et le partage d’expérience qu’il induit, est un facteur important dans l’obtention des premières missions. Ce n’est donc pas la perspective de l’obtention d’un mandat qui doit déclencher l’inscription, mais plutôt l’inscription qui ouvre de nouvelles perspectives !
Prise en charge de la cotisation nationale et de l’assurance professionnelle
Pour toutes les raisons citées plus haut, il reste néanmoins un frein objectif à l’inscription souvent mis en avant par les jeunes diplômés : un frein financier. Aussi, la CNCC s’engage à assurer, pour les jeunes professionnels s’inscrivant dans l’année suivant l’obtention de leur diplôme et pour les trois années suivant cette inscription, la prise en charge intégrale de la cotisation nationale et de l’assurance professionnelle. Cette mesure, valable à partir du 1er janvier 2022, envoie un signal très clair : vous êtes chez vous à la Compagnie, les portes vous sont grandes ouvertes.
Accès facilité aux heures de formation : bien plus qu’une obligation, un investissement
Le coût de la formation, en lien avec l’obligation qui incombe aux commissaires aux comptes, est également régulièrement mis en avant. « La perception de cette obligation est un sujet d’attention majeur pour la Compagnie. La formation est d’abord et avant tout, un investissement nécessaire pour maintenir notre expertise et la développer, il doit s’agir d’un élément d’attractivité pour les jeunes professionnels », précise Yannick OLLIVIER. Cet investissement d’avenir, la CNCC s’engage à le prendre significativement en charge pour la nouvelle génération de professionnels, jusqu’à une trentaine d’heures gratuites par an à travers différentes actions, toujours pour les inscrits dans l’année suivant l’obtention de leur diplôme et pour une durée de trois ans.
Sept heures de webinaires CNCC Formation et une dizaine d’heures de e-learning seront ainsi rendues accessibles. Le choix des e-learning et des webinaires ne sera bien sûr pas laissé au hasard, avec pour ambition de faciliter l’appropriation des missions sur mesure et l’installation des jeunes professionnels. En parallèle, la CNCC assurera un accès privilégié aux événements payants organisés par la CNCC, à commencer par les Assises.
Un accès gratuit aux outils de travail numériques de la CNCC
Dernier volet de ce plan, directement lié à l’accès aux formations CNCC : la gratuité de l’accès à tous les outils numériques développés par la CNCC. SmartFec+, DA+, B.I. Audit, CyberAudit, RGPDAudit, Dossier de travail électronique, etc. Là encore, l’objectif est de faciliter leur adoption et leur appropriation.
« Devenir auditeur indépendant, devenir commissaire aux comptes, c’est adhérer à un certain nombre de valeurs : l’indépendance, l’engagement, l’écoute, la confiance, la compétence. C’est aussi adhérer à une certaine vision de la justice économique, et servir cette vision en engageant sa propre responsabilité. On ne devient pas commissaire aux comptes par hasard, et ce seul critère doit peser dans la balance pour les jeunes diplômés. C’est le vœu que nous formons à travers le déploiement de ce plan « Jeunes », pour faire de la décision d’inscription une évidence dès l’obtention du diplôme. » – Yannick Ollivier, président de la CNCC. |