9 décembre 2019

Nous continuons notre exploration de notre écosystème en allant à la rencontre d’hommes et de femmes qui connaissent bien notre profession, qui portent un regard pertinent sur celle-ci et dont la libre parole apporte un éclairage un peu différent du discours ambiant. Rencontre avec Audrey Gostoli, co-fondatrice de Tiime.

Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

Après mes études, j’ai démarré ma vie professionnelle au sein de cabinets comptables. J’ai pu contribuer au lancement et au développement du premier cabinet comptable en ligne du marché, puis au développement d’un cabinet parisien. Après 6 ans passés en cabinets, je me suis lancée dans l’aventure Tiime en 2015.

Comment est né le projet TIIME ?

Après diverses expériences en cabinet comptable, nous avons fait un double constat avec les autres cofondateurs de Tiime :

–        Les tâches comptables sont complexes et font perdre un temps précieux aux entrepreneurs. Il leur manque des outils simples, user-friendly, mobiles, adaptés à leur époque, qui répondent à leurs besoins et non aux seuls besoins de leur comptable

–        Les cabinets comptables perdent un temps fou à collecter les pièces et identifier les opérations des clients. Ils gagneraient à disposer d’une interface qui centraliserait les données, leur permettrait de réaliser la production comptable et prodiguer leurs conseils

Nous avons donc lancé Tiime avec une double ambition : simplifier la vie des entrepreneurs et faire gagner un maximum de temps aux cabinets comptables.

A partir de là, nous avons développé en parallèle des applications offrant une expérience utilisateur incroyable aux entrepreneurs et une interface intelligente à destination des cabinets comptables.

 

Quels sont les éléments différenciants de l’offre TIIME ?

Concernant nos outils pour les entrepreneurs Tiime Receipt et Tiime Invoice, je dirais que nos applications sont gratuites, mobiles, simples et pensées expérience client, ce qui n’est pas le cas des autres outils du marché. Nous proposons également gratuitement des fonctionnalités  comme la valeur probante.

Concernant notre interface Tiime Pulse, à destination des cabinets comptables, je préciserais que nos algorithmes de machine learning travaillent à partir des données bancaires et des factures, là où la plupart des technologies des acteurs du marché n’exploitent que les factures. Notre interface est ergonomique, très intuitive. Elle peut ainsi être rapidement adoptée par les équipes et facilement installée (full web).

Et sans être chauvin, nous sommes un éditeur 100 % français.

 

Comment imaginez-vous l’évolution de la profession comptable et plus particulièrement sur les aspects de digitalisation, de robotisation, et d’IA ?

Côté clients, les usages des entrepreneurs, notamment sur la mobilité, changent. Les éditeurs et les cabinets comptables n’ont pas d’autre choix que de s’y adapter. Proposer des outils clients qui correspondent vraiment à leurs besoins ne peut que favoriser leur adoption et utilisation. Et qui dit utilisation, dit récupération des données facilitée pour les cabinets.

De plus, proposer des meilleurs outils aux entrepreneurs ne peut que permettre de capter et fidéliser de nouveaux clients. Cela nous semble donc indispensable pour les cabinets de s’équiper de tels outils clients.

Côté cabinet, les technologies liées à l’intelligence artificielle et au machine learning représentent une évolution technologique naturelle, qui n’est plus de l’ordre de la fiction puisque des outils comme le nôtre les proposent déjà. L’être humain a toujours su s’adapter aux progrès techniques, et la profession n’en est pas à sa première (r)évolution. Nous recevons ainsi de nombreux signes d’enthousiasme de la part des cabinets, ravis de constater qu’enfin les choses avancent. Nous rencontrons également des réactions plus prudentes, avec une première lecture qui laisserait à penser que l’IA remplacera l’humain. Chez Tiime nous pensons que ces outils, ces machines ne remplacent pas l’humain/ le comptable mais le complètent. Plus que d’intelligence artificielle, nous aimons parler d’intelligence augmentée. L’intelligence de l’outil décuple les capacités des équipes dans les cabinets, leur permettant ainsi de produire plus vite, de plus gros volumes, en continu. Elle renforce les performances des équipes. La machine et les hommes sont complémentaires.

Ces technologies offrent de nouvelles perspectives aux cabinets. Certaines sont évidentes sur des gains de productivité, de rentabilité. Mais peut-être que cette optimisation du traitement de la data offrira à l’avenir d’autres opportunités que l’on ne mesure pas encore pour les cabinets.

Vous avez choisi de vous adresser aux plus jeunes d’entre nous, c’est-à-dire les experts-comptables stagiaires et étudiants en comptabilité supérieure que l’ANECS représente. Pourquoi ce choix stratégique ?

Nous sommes convaincus que la digitalisation au sein des cabinets passe par tous les acteurs du cabinet, pas uniquement les décideurs. La nouvelle génération, incarnée par les experts-comptables stagiaires ont un vrai rôle à jouer. Ils représentent l’avenir de la profession, c’est donc important pour nous de travailler avec eux, de les comprendre et de les accompagner dans ces réflexions.

Nous pensons aussi que dans leurs cabinets les experts-comptables stagiaires peuvent prendre en mains et piloter des projets et ainsi prendre de l’ampleur dans leur cabinet. Que tous les projets, et notamment des projets liés au déploiement de nouveaux outils, pour l’interne et les clients, peuvent tout à fait être menés par ces profils. C’est pourquoi nous sommes ravis d’être partenaires de l’ANECS et de pouvoir échanger avec ses membres sur ces sujets de digitalisation.

 

 

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