1 mars 2021

Aux dires des nombreux experts-comptables que nous rencontrons quotidiennement, les chiffres d’affaires des cabinets semblent peu voire pas du tout impactés par la crise économique engendrée par la COVID.

Nous connaissons les raisons de cette situation qui est principalement due à la mise sous cloche de l’économie de notre pays. Le nombre de dépôts de bilan n’a jamais été aussi bas et cela se traduit, pour l’instant, par un niveau relativement faible de défaillances… donc de pertes de clients et d’honoraires associés.

Évidemment, les experts-comptables sont extrêmement lucides et redoutent le moment où l’Etat se désengagera progressivement en stoppant les aides accordées aux entreprises. Cette période, où ces dernières devront commencer à rembourser les PGE ainsi que les reports de cotisations, sans aucune certitude d’un niveau d’activité retrouvé.

En attendant, et même si les honoraires ne baissent pas, l’activité des cabinets connaît un surcroît important et la part du conseil « non facturé » augmente mécaniquement. Il est parfois difficile, voire impossible, de facturer des honoraires d’accompagnement à un client en grande difficulté économique… voire psychologique.

 

Alors, faut-il facturer les prestations Covid ?

Une partie de la réponse se trouve dans un article du dernier SIC N°401 de février. C’est une question à laquelle il est extrêmement difficile de répondre car elle mélange des aspects autant financiers qu’humains. D’un côté, il y a les difficultés pour les cabinets de « travailler gratuitement » car logiquement tous les travaux supplémentaires devraient être facturés. D’un autre côté, on a le rôle sociétal des professionnels du chiffre qui participent, par cette quote-part de bénévolat, au soutien actif de l’économie de notre pays. Entre les deux, il y a un juste équilibre pour ne pas affaiblir les clients d’aujourd’hui qui représenteront les futurs honoraires de demain…

Chacun agit donc comme il le souhaite et il ne nous appartient pas de prendre position.

Il n’en demeure pas moins que les cabinets d’expertise comptable restent des entreprises comme les autres et qu’à défaut de travailler plus pour le même niveau d’honoraires, ils doivent déjà anticiper les pertes potentielles engendrées par les très probables défaillances à venir. Car à ce niveau de réflexion, un chef d’entreprise expert-comptable ne peut pas se permettre d’obérer la continuité de son activité.

Si certains cabinets que nous côtoyons envisagent un surcroît d’activité liée à des prises de parts de marché (projet de cabinet, faire la différence en proposant de nouveaux services, captation de nouveaux clients, rachats de clientèle, …), la grande majorité n’aura pas d’autre choix que de facturer les travaux exceptionnels qui viendront compenser pour partie les pertes de clientèle.

Si nous nous positionnons sur un registre purement marketing et sans volonté opportuniste (le malheur des uns faisant le bonheur des autres), on peut lire dans cette situation la possibilité pour les cabinets de formaliser des offres de services de pilotage et d’accompagnement. Depuis le temps que l’on évoque les fameux tableaux de bord, la COVID va peut-être décanter un peu la situation.

 

Formaliser des offres de rebond.

Beaucoup de cabinets ont anticipé cette situation depuis plusieurs mois et nous collaborons actuellement avec plusieurs groupements et réseaux pour apporter des offres adaptées.

Que veulent-ils proposer ?

Il n’y a bien évidemment pas de « formule » type et les différences vont de l’approche de départ (certains proposent un diagnostic complet de l’entreprise…) jusqu’aux solutions proposées (d’autres offrent des missions d’accompagnement jusqu’à redéfinir le business modèle de l’entreprise).

Mais entre ces extrêmes, la plupart veulent proposer des outils de pilotage et de suivi de trésorerie.

Pour celles et ceux qui utilisent quotidiennement les logiciels RCA et plus particulièrement ceux de la gamme conseil, voici les nouveautés que nous vous proposerons dans quelques jours, issues de notre collaboration avec ces cabinets.

1/ Notre logiciel de prévisionnel évolue

Prévisionnel de RCA est probablement le logiciel de prévisionnel le plus utilisé par la profession (5 500 cabinets équipés pour une production de plus de 300 000 prévisionnels/an). Une nouvelle version permettra bientôt de monter des prévisionnels intermédiaires à n’importe quel moment de l’année. Ces prévisionnels prendront en compte les mois d’activité écoulés, donc le réel, et permettront une mise à jour régulière des hypothèses pour le reste de l’exercice.

En période de crise, il est impossible d’établir un budget « une fois pour toutes » pour les 12 mois à venir. Les aléas imposent de le remettre à jour plusieurs fois dans l’année et de repartir sur de nouvelles hypothèses. La nouvelle version de Prévisionnel vous offre désormais ces possibilités.

2/ Proposer un suivi de trésorerie avec FYGR

Sur le moyen et le long terme, l’exploitation prime toujours sur la trésorerie. Une entreprise qui n’est pas rentable n’engendrera jamais d’excédents de liquidités !… Mais sur le court terme (moins de 6 mois), le solde de trésorerie reste le nerf de la guerre.

Le partenariat RCA <> FYGR (RCA prend une participation minoritaire dans FYGR) rend désormais possible la mission de suivi de trésorerie au quotidien. Dans la majeure partie des logiciels de suivi de trésorerie, l’élaboration du budget, voire de sa mise à jour, s’effectue manuellement par saisie des montants. Si les jeunes startupers peuvent sembler à l’aise avec cet exercice, ce n’est absolument pas le cas pour la grande majorité des chefs d’entreprise. C’est le constat de tous vos confrères.

Désormais, une API existe entre le Prévisionnel de RCA et FYGR, permettant au cabinet d’envoyer sans aucun effort le budget de trésorerie vers le logiciel de suivi. Le remplissage du prévisionnel dans FYGR est automatique. Couplé à la création de l’ensemble des catégories et des sous catégories (matching avec la banque), le paramétrage de lancement de la mission prend moins de 15 minutes contre 2 heures auparavant.

Ainsi votre client est paré pour simuler au quotidien ses projections de trésorerie avec une grande simplicité, et même construire plusieurs scénarios prévisionnels afin de mesurer très simplement l’impact en trésorerie de certains événements ou de certaines décisions. Une console d’administration vous permet aisément d’accéder au compte de votre client de façon à l’assister si nécessaire. Nous avons négocié un prix « exceptionnel » d’abonnement à FYGR pour les clients Full Services RCA, qui s’élève à 15 € HT/mois. Cela facilite l’intégration du logiciel de trésorerie à votre mission avec une marge confortable (les prix des logiciels de suivi de trésorerie varient en moyenne de 50 à plus de 100 €/mois).

Et si vous remettez à jour votre prévisionnel grâce à la nouvelle fonctionnalité « intermédiaire » présentée précédemment, l’export de RCA dans FYGR est automatique sans écraser ni les catégories, ni l’historique.

 

3/ Suivre l’activité de votre client

S’il incombe à votre client de piloter sa trésorerie au quotidien (report d’échéances, demande d’un délai supplémentaire pour le paiement d’une facture…), vous devez superviser la bonne réalisation de ses objectifs d’exploitation.

Le logiciel Tableau de Bord de RCA couplé avec la majeure partie des outils de production du marché, permet ce suivi d’exploitation en décalé (analyse et prise de recul). La nouvelle liaison avec MEG permet la diffusion en ligne de vos tableaux de bord dans l’espace de votre client. Votre regard et votre conseil lui apportent une prise de hauteur par rapport à son suivi de trésorerie au quotidien. La boucle est bouclée.

 

Piloter sa trésorerie : un nouveau réflexe ?

Avant la COVID, le nombre de clients équipés de tableaux de bord n’excédait pas 10 %. On sait que ce chiffre n’a pas vraiment évolué depuis 20 ans.

Avec la conjoncture économique et la réelle nécessité pour les cabinets de facturer des missions exceptionnelles, cette part pourrait grimper à près de 20 % et compenser pour partie la perte potentielle d’honoraires.

Il y a donc une réelle opportunité pour les cabinets à proposer ces prestations et à formuler des offres de rebond. Elles sont à la fois utiles pour les entreprises, elles concourent à la sauvegarde de l’économie dans une moindre mesure et génèrent des subsides pour les cabinets qui en auront certainement besoin.

En revanche, l’avenir nous dira si l’exceptionnel se transformera à terme en récurant. Les experts-comptables auraient ainsi réussi à transformer leurs clients en pilote de leur trésorerie.

Jérôme CLARYSSE
Président de RCA

 

Plus d’informations sur la solution FYGR ?

Contactez Christelle EVAIN au 02 40 95 87 30 ou christelle.evain@rca.fr

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